Histoire du Village

 

Petit village provençal très dynamique, Sainte-Cécile-les-Vignes a une population de 2476 habitants, pour une superficie de 1982 hectares. Animé par près de 60 associations et plus d'une centaine d'artisans et de commerçants qui participent activement à l'activité économique et touristique du village, Sainte-Cécile-les-Vignes est un charmant petit village où il fait bon vivre.

Bâti dans une plaine sur les bords de l'Aygues, la culture de la vigne s'étend à perte de vue. Les 1800 hectares de vignes fournissent près de 115 000 hectolitres, d'un vin dont la réputation n'est plus à faire. La culture de la vigne sur le territoire est attestée depuis l'antiquité, mais il faut attendre 1381 pour trouver trace de la première mention d'un vignoble. A partir du 16ème siècle, de grands domaines se constituent, la vigne fait l'objet de soins attentifs et les productions s'exportent. En 1827, la municipalité distribue aux Céciliens une partie des garrigues communales pour les mettre en culture. Plantées en vigne, la production prend un essor important, jusqu'en 1874, date où survint une catastrophe pour le monde viticole : le Phylloxéra, qui ravage totalement le vignoble. Mais les Céciliens ne baissent pas les bras. De nouvelles vignes, plus robustes et d'un meilleur rendement sont plantées. En 1927, la cave Cécilia ouvre ses portes, suivie en 1936 par celle des Vignerons Réunis. Fruit de deux mille ans d'expérience vigneronne, le vin de Sainte-Cécile-les-Vignes, de ses deux caves coopératives ainsi que de ses 12 caves particulières, est apprécié dans le monde entier.

Le territoire de Sainte-Cécile a été de tout temps occupé par les hommes. Plus de 90 sites archéologiques ont été recensés, ils témoignent d'une occupation humaine depuis la préhistoire, et offrent des vestiges du néolithique (silex, lames, etc.) ainsi que des céramiques du bas empire romain, mais c’est surtout les habitats de la période gallo-romaine que l’on retrouve le plus. Des fouilles ont permis la découverte d'un atelier d'amphores vinaires et de céramiques au quartier du Peyron, ainsi que de 3 grands domaines agricoles à proximité.

La première mention de Sainte-Cécile dans les textes, date de 1177. A cette date, dans une église primitive dédiée à Sainte Cécile (l’actuelle Chapelle Sainte Croix), Raymonde de Mornas donne à Odon Rolland, prieur de Saint Jean de Jérusalem, ses droits sur Mornas et ses autres domaines, dont Sainte Cécile fait partie. Les droits sur Sainte Cécile reviennent donc aux Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem qui les céderont en 1317, à la Révérende Chambre Apostolique. A cette période, la commune de Sainte-Cécile n'existe pas encore, le territoire appartient au Seigneur de Lagarde-Paréol. Aucun document ne permet de fixer une date exacte pour la création de la commune, mais c'est au début du 14ème siècle que se crée une petite agglomération au tracé géométrique et ceinturée par une enceinte fortifiée (des remparts dans lesquels sont ouvertes seulement quelques portes).

Au cours des guerres de religion, Sainte-Cécile est l'une des premières localités à être touchée par la réforme. En 1562, le village est ravagé par le Baron des Adrets, l'église paroissiale est saccagée. Les calvinistes font de Sainte-Cécile leur quartier général, et il faut attendre 1564, pour que le Général Serbelloni, les déloge définitivement. A partir de cette date, Sainte-Cécile devient le siège d'une surintendance des armées, et en 1573, le Pape envoie une garnison de 600 soldats italiens. En 1578, on installe même une troupe de cavalerie commandée par le Chevalier Oddy. Ce n'est qu'en 1593, que l'église paroissiale est rendue au culte par Jean de Tulle évêque d'Orange.

En 1791, 60 communes du Comtat, restées fidèles au Pape, et refusant le rattachement à la France, fondent à Sainte-Cécile la fédération des communes du Haut Comtat et des environs de Carpentras : « l'Union de Sainte Cécile ».

En 1793, une pétition de la Société Populaire fera changer le nom de Sainte-Cécile, en « Cécile la Montagnarde », mais cette appellation ne durera que 8 mois. Il faut attendre 1920, pour que Sainte-Cécile devienne Sainte-Cécile-les-Vignes. En effet, pour palier aux confusions dues aux localités portant des noms identiques, une directive du ministère de l'intérieur, de 1918, demande de donner des compléments de noms aux localités portant le même nom afin de les distinguer. Sainte-Cécile choisit, compte tenu de la réputation de ses vins, d'associer la vigne à son nom, et devient Sainte-Cécile-les-Vignes.

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